EDITORIAUX 2002
|
Janvier 2002 Chers prédécesseurs, Merci de nous avoir interrogés grâce à ce formidable outil : Internet diachronique. Votre question – « qu’en est-il de l’emploi des jeunes en France en 2012 ? » – est très actuelle pour nous. Vous croyez que nous sommes proches du plein emploi parce qu’en 2012 le nombre des jeunes Français a beaucoup diminué. Vous vous trompez : moins de jeunes, ce n’est jamais une bonne nouvelle ; le chômage des jeunes reste un problème aigu de notre société et nous subissons avec la même intensité les pénuries de compétences. Vous aviez bien compris ce qu’il fallait faire : ouvrir le marché du travail, donner sa chance à chaque personne, permettre à toutes les personnes et aux diverses générations de travailler ensemble, les valoriser toutes afin d’inscrire plus effectivement la France dans le contexte universel de la convergence et de la globalisation… C’est-à-dire proposer effectivement à chaque jeune d’accéder à une vraie qualification, reconnue et demandée par le marché du travail. C’est-à-dire faciliter le processus naturel de transformation des activités et des emplois, source de nouvelles activités, de nouveaux emplois, d’une croissance enrichie en emplois. Et pour ce faire, accepter que les compétences se renouvellent et que des activités disparaissent afin que d’autres puissent surgir. La prudence, ce n’est pas ça ! La prudence, c’est d’avoir le courage de faire ce qui doit être fait au moment où il faut le faire. Car il n’est de vraie prudence que prospective. Vous nous l’avez enseigné… à nos dépens. Nous veillerons à ce que nos propres successeurs – en 2022 – ne nous reprochent pas d’avoir manqué de ce courage. Armand Braun |
Chercher
Citation
« Au début des années 2000, la vulgarisation, c’était la cerise sur le gâteau. Maintenant, la cerise est devenue le gâteau. »
Jean-Michel Courty, physicien – Le Monde – 28 février 2024
Clin d’oeil
« Les réseaux sociaux utilisent les mêmes artifices pour garder les gens le plus longtemps possible devant leur écran, que la fameuse boîte de Skinner, où des rats appuient frénétiquement sur un levier qui leur apporte aléatoirement une friandise. »
Augustin Lignier, International New York Times, 27 janvier 2024
Le coin du poète
PRINTEMPS
Une tendre buée verte
Mousse sur les rameaux dans les hautes futaies
Le hêtre et le tilleul y respirent en paix
La tiédeur du soleil
Poussés par le vent d’ouest
Les nuages déposent leur précieuse pluie
Sur les bourgeons qui s’ouvrent
Et les troncs reverdis
Tout brille
La canopée se meut en ondulations lentes
La jonquille couvre d’or les feuilles du passé
Jean Recoing