EDITORIAUX 2007
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Décembre 2007 A l’initiative du haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, les Pouvoirs publics déploient de grands efforts pour réduire l’exclusion et mettre en œuvre une nouvelle conception des prestations sociales. Nous souhaitons évidemment un plein succès à cette initiative. Nous en plaidons une autre, en relation avec notre combat pour que deviennent possibles les Associations de solidarité familiale. Beaucoup d’exclus ont une famille proche, avec laquelle ils ont souvent cessé toute relation parce qu’il n’existe aucun moyen pour les membres d’une même famille de gérer ensemble leur patrimoine. Celui-ci reste détenu par les plus âgés, les successions s’effectuent entre retraités, les transferts de ressources entre générations ont été pris en charge par les systèmes publics de redistribution, la solidarité familiale ne dispose plus du mécanisme simple et durable qui lui permettrait de s’exercer. La situation actuelle est d’autant plus absurde que les Pouvoirs publics et le système de protection sociale sont pauvres et endettés – c’est le talon d’Achille des projets de Martin Hirsch – alors que les familles n’ont jamais été si riches, comme l’Insee ne cesse de le redire. Si les familles avaient la possibilité de se doter, à leur échelle spécifique, d’un mécanisme dédié à la solidarité entre leurs membres, ce sont avant tout les exclus qui en bénéficieraient. La raison d’être des Associations de solidarité familiale* est précisément de prémunir durablement les membres des familles – toutes les familles, avant tout les plus modestes, les plus riches n’ont pas ce problème – contre les misères que sont l’exclusion, la maladie, le chômage… Vis-à-vis de la question de l’exclusion, notre plus grand problème n’est pas d’optimiser des processus, de façonner de nouveaux canaux au sein des bureaucraties. Il réside dans notre incapacité à nous libérer de schémas mentaux façonnés au cours du temps autour de nos monuments en péril de la protection sociale. Il s’agit d’envisager enfin, à partir des faits et dans leur ensemble, la réalité des situations. C’est cela la prospective. Armand Braun * Pour en savoir plus, merci de vous reporter à la rubrique « Protection sociale : étude prospective » à l’adresse ci-dessous : |
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Rencontre avec Denis Laming
Citations
« J’aimerais que vous n’affichiez pas mon portrait dans les mairies. Un président n’est pas une icône, un président n’est pas une idole, un président n’est pas un portrait. Accrochez plutôt les photos de vos enfants, et avant de prendre une décision, regardez-les dans les yeux. »
Volodymyr Zelensky – cité dans Le Monde – 19 février 2023
Clin d’oeil
A un journaliste américain qui lui demandait quels étaient les trois auteurs, vivants ou morts, qu’il aimerait inviter à sa table, Patrick Modiano a rétorqué :
« Je crains que ces auteurs, sauf à se connaître déjà, n’auraient pas grand-chose à se dire. Un jour James Joyce et Marcel Proust se rencontrèrent à une réception à Paris. Ils ne se dirent que ceci :
- Il pleut
- Avez-vous un parapluie ?
- Non
- Moi non plus. »
Lettre d’information prospective
Le Bal des Chomeurs

Le bal des chômeurs par A.H.Braun (éditions Descartes, 1999)