EDITORIAUX 2010
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Novembre 2010 Prospective des étoiles : au-delà du regard « Au-delà du regard », c’est le texte qui ouvre le formidable ouvrage,Merveilleux Cosmos ! que vient de publier Jean Audouze avec Jean-Claude Carrière et Erik Orsenna chez CNRS Editions. Nous en reprenons ici un large extrait de sa préface due à Jean-Claude Carrière avec l’autorisation des auteurs. Les distances du ciel, qui est devenu l’Univers, ont échappé à nos mesures, à notre pensée, et même à notre vocabulaire. Elles n’ont plus rien à nous dire. Je parle à mon voisin de table d’une « année-lumière », il hoche la tête et me dit : « C’est loin ». Et il a raison. Une année-lumière n’a pas de sens. Nous ne pouvons pas nous la représenter, à plus forte raison quand elle se calcule par millions, par milliards. Notre cerveau trébuche et renonce devant ces nombres. Aucune « montée au ciel » de tel ou tel saint homme, aucun « voyage interplanétaire » des romans de science-fiction ne peut effleurer les espaces vrais que nous avons ouverts dans l’univers. Toutes nos tentatives humaines pour nous « élever » de la terre et nous élancer vers les étoiles ne sont aujourd’hui qu’un saut de puce dans une galaxie. Qu’il existe d’autres planètes habitables, c’est arithmétiquement probable. Que nous puissions les visiter un jour est inconcevable. Nous n’irons jamais là-bas, et là-bas ne viendra jamais jusqu’à nous. Mais il reste le regard. Et ce regard qui chaque année va plus loin, voit plus clair, nous gratifie de cadeaux somptueux. Il nous fait voir des « formes » que jusque-là nous ne pouvions pas imaginer, même en songe. Toutes les aventures des peintres, tous les écarts vertigineux de l’esprit sont ici dépassés, non sans quelque dédain, par la magnificence de l’invisible. Les poètes soufis imaginaient que les volumes et les couleurs du monde constituaient le fruit du travail de celui qu’ils nommaient « le peintre de l’origine », dont la palette ne connaissait pas de limites. Nous savons aujourd’hui, avec ce que nous appelons une « certitude scientifique » que nous sommes formés des mêmes atomes que tous les corps célestes que nous avons réussi à voir. Nous sommes faits de la même matière. Si, d’un côté, les distance vertigineuses où nous nous perdons peuvent nous conduire au découragement, peut-être même au désespoir cosmique (« nous ne sommes rien »), d’un autre côté, cette parenté inattendue, atomiquement établie, peut nous consoler, nous étonner, peut-être même nous ravir (« nous sommes tout »). Jean-Claude Carrière Merveilleux Cosmos ! CNRS Editions, 15 rue Malebranche, 75005 Paris – 29 |
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Rencontre avec Denis Laming
Citations
« J’aime les imbéciles parce qu’ils ont une force comique extraordinaire. J’aime leur candeur, leur ténacité, leur infaillibilité dans l’erreur, la lueur de fausse intelligence dans leurs yeux, et leur sourire satisfait lorsque tout s’écroule par leur faute autour et sur eux. »
René Goscinny
Clins d’oeil
La machine à boules de neige, objet en plastique venu en avion de l’autre bout du monde, fait fureur cet hiver à la montagne. Faire des boules de neige avec les mains, c’est en effet sacrément difficile pour un enfant !
C’est dans le train de Manchester à Londres que J.K. Rowling eut soudain en 1990 la vision du personnage et des aventures de Harry Potter, qui devint et est toujours un best-seller mondial. Il paraît que, depuis, les écrivains anglais en panne d’inspiration prennent le même train.
Lettre d’information prospective
Le Bal des Chomeurs

Le bal des chômeurs par A.H.Braun (éditions Descartes, 1999)