Cela se fait désormais à Ezhou, une ville au centre de la Chine. Début octobre, une tour en béton de vingt-six étages a accueilli 3 700 porcs reproducteurs. Un système permet de surveiller la température, l’humidité et le niveau de ventilation de sorte que la brise y est fraîche en été et l’air chaud en hiver. L’immeuble compte 30 000 points d’alimentation. Six ascenseurs géants peuvent transporter 240 cochons à la fois.
En projet, un dispositif de fermentation du fumier, anaérobie et à haute température, pour produire en circuit fermé jusqu’à 120 000 mètres cubes de biogaz par jour. Cette énergie, qui n’émettrait pas de CO2, permettrait aux porcs d’être bien au chaud, de boire de l’eau chaude et de jouir de bains chauds.
Sur les 800 000 m² de terrains auparavant industriels, un autre bâtiment identique est sur le point d’être achevé. Objectif final : abattre sur place 1,2 million de porcs par an.
Ce n’est pas la première mégaporcherie verticale dans ce pays, le plus grand consommateur de viande de porc au monde. Le développement de l’élevage intensif en usine est l’une des politiques affichées par le gouvernement.
« Attention », alerte Agathe Gignoux, de Compassion in World Farming France, une association qui lutte pour l’amélioration des conditions d’élevage : « L’élevage intensif des animaux, qui sont génétiquement plus faibles, représente un risque important de transmission des maladies ! »
Lan Wei – Le Monde – 29 octobre 2022
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