Entamée en 2015, la chute des naissances s’accélère. L’Europe pourrait perdre la moitié de sa population d’ici à 2070. L’Asie et les Amériques enregistrent aussi un taux de fécondité trop faible pour maintenir leurs populations. 

Au cours des décennies à venir les femmes, mieux formées et plus nombreuses à travailler, auront leur premier enfant de plus en plus tard et donc en auront moins.

Dans les pays avancés, le désir d’enfant n’est plus le même. La vie collective d’une famille a moins d’attrait dans une société de plus en plus centrée sur l’individu. Le coût d’une garde d’enfant, le prix et la difficulté d’accéder à un logement plus grand jouent un rôle.
Et puis il y a surtout l’éco-anxiété. Comme les guerres, la peur des catastrophes climatiques peut entraîner un refus instinctif de maternité et de paternité. Beaucoup se demandent s’il est opportun d’avoir des enfants dans un monde qui détruit les conditions de survie de l’humanité.

L’hypothèse d’un « krach des bébés » devient plausible. Avec des conséquences sur l’équilibre des sociétés et l’esprit d’innovation.

Jean-Marc Vittori – Les Echos – 3 octobre 2023

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