Parmi les trente jeunes qui suivent ce cours d’histoire-géo de deux heures sur le paléolithique, un élève semble différent des autres. C’est apparemment un robot rudimentaire : une tablette montée sur roulettes, à hauteur d’enfant, qui se glisse facilement derrière une table et se faufile dans les allées. En réalité, c’est un outil merveilleux pour permettre à un élève absent physiquement de suivre le cours à distance. Le robot est équipé de deux tablettes : la première reste dans l’établissement ; la deuxième est confiée à l’élève équipé aussi d’un ordinateur portable qu’il contrôle avec une souris et un clavier. L’élève voit deux écrans : l’un filme ce qui se passe en classe ; l’autre, au pied du robot, lui permet d’éviter les obstacles et de bouger. Dans la classe, professeurs et élèves voient son visage ou un avatar personnalisable. Un référent s’occupe de l’appareil qui reste au collège, le change d’étage, le ramène à sa base.

Le robot de téléprésence permet non seulement au collégien de suivre les cours en temps réel, mais aussi d’avoir des camarades de classe qu’il accompagne d’une certaine manière à la récréation et à la cantine et il participe aux sorties et aux travaux en équipes. Les heures de classe sont complétées par des visites de professeurs à domicile.  L’école vient à l’enfant quand l’enfant ne peut venir à l’école. L’expérience a débuté à la rentrée dans trois collèges des Hauts-de-Seine (François-Furet à Antony Paul-Éluard à Châtillon, Maison-Blanche à Clamart). 2 h. de cours ont été données en septembre, 22 h. en novembre. Si l’essai est concluant, le Département prévoit de l’étendre.

Mélanie Le Beller – HD mag – janvier-février 2020

https://vimeo.com/360547197

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