En milieu rural, des zones tampons séparent territoires et agglomérations.  Quand ces zones diminuent, principalement du fait de l’urbanisation, cela pose problème aux ours : moins de glands, moins d’autres provisions naturelles en provenance des arbres. Résultat : les ours s’aventurent du côté des habitations, se mettant eux-mêmes en danger et faisant courir des risques aux gens.

Il en est ainsi dans beaucoup de régions du monde. Mais quand cela arrive au Japon, la solution est japonaise : un robot !

C’est ainsi que pour protéger des incursions des plantigrades une petite ville de 40 000 habitants dans l’île d’Hokkaido, au nord du Japon, l’un de ses habitants, Ohta Seiki, a créé un épouvantail mécanique à ours.

C’est un faux loup juché sur des piliers qui le font paraître encore plus grand. Il est revêtu de fausse fourrure, arbore de féroces moustaches. Quand ses capteurs détectent un mouvement, ses yeux rouges s’allument et il émet un bruit dissuasif pour les ours, différent à chaque fois, et puisé dans échantillon de soixante : hurlement de loup, aboiement de chien, sifflement, voix d’homme, coup de fusil, etc.

Depuis l’installation de deux de ces « loups », plus aucun ours n’a été aperçu dans le village, plus aucune attaque n’est à déplorer.
Quant aux vrais loups, ils ont disparu du Japon depuis plus d’un siècle.

Elaine Yu et Hisako Ueno – International New York Times – 18 novembre 2020

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