L’ornithorynque ne vit qu’en Tasmanie. C’est un animal tellement incroyable que les scientifiques britanniques qui, à la fin du XVIIIe siècle, en reçurent la description et un pelage crurent à un canular. Il n’entrait dans aucune des catégories que les hommes ont inventées pour classer la faune.

C’est un animal à fourrure avec un bec de canard. Sa queue de castor lui sert de gouvernail car il est semi-aquatique, se déplaçant avec aisance dans des eaux très froides puis regagnant son terrier. Ses pattes palmées, bien utiles dans l’eau et sur des sols vaseux, lui ont valu en anglais de nom de platypus, c’est à dire pieds plats. De plus les pattes arrière des jeunes et des mâles portent un

aiguillon venimeux. Il est nocturne. Et  quoique mammifère, il pond des œufs !

Et ce n’est pas tout ! Une équipe de chercheurs s’est rendu compte que sous une lumière ultra-violette, son pelage était phosphorescent. On sait que la bioluminescence chez les animaux a une fonction. Elle sert par exemple de leurre : certains prédateurs du fond de l’océan attirent ainsi leurs proies ; elle aide ou brouille le message des vers luisants et autres lucioles…

Mais pourquoi l’ornithorynque s’allume-t-il sous la lumière noire comme dans une boîte de nuit ? À ce jour, mystère.

Cara Giaimo – New York Times International – 21 novembre 2020

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