Viennent viendront les temps
Où la raison s’égare
Où les grappes nourries
Rougeoient
Où les cépages
Brûlés d’ardents soleils
Vibrent à peine au chant des vendangeurs
Viennent viendront automne
Et puis hiver
Où les frondes des bois dépouillées
Irriteront les brumes
De leurs doigts chandeliers
Viennent viendront les bourgeons
Dépliés
Vert brouillard
Tournant les sombres troncs
En porteurs de barbe à papa
Jean Recoing