Dans l’Hérault, plutôt que de pulvériser du glyphosate avec un tracteur pour désherber les rangées entre les vignes, des vignerons empruntent des brebis à un berger de la région. Elles passent dans les vignobles, broutent l’herbe entre les rangs de vigne, amendent le sol avec leurs déjections et contribuent à un meilleur équilibre des plantes et du vin. Une fois les bourgeons sortis, à la mi-mars, elles vont ailleurs entretenir des herbages publics. Puis, quand vient l’été, elles vont pâturer dans les chaumes des blés ou des champs de melons qui ne sont plus commercialisables. Avantage supplémentaire des melons : ils les désaltèrent et on n’a pratiquement plus besoin de leur donner d’eau. Dans la Vienne, des brebis vont de même désherber des vergers. Elles pâturent l’herbe, mangent les fruits qui restent à terre en éliminant ainsi les champignons néfastes comme la tavelure du pommier. Enfin, elles fertilisent les sols.

Un échange gagnant-gagnant entre les cultivateurs et les éleveurs.

Eric de la Chesnais – Le Figaro – 1er mars 2022 

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