La Danoise Ella Flatau a créé la première classe de maternelle en plein air dans les années 1950. Depuis, cette pédagogie est devenue habituelle dans son pays. D’abord réservée aux écoles maternelles, elle s’est étendue aux écoles primaires et aux collèges. 

La pandémie lui a donné un nouvel élan : les autorités sanitaires recommandent le grand air pour freiner la propagation du virus ; les enfants, qui font des travaux pratiques en petits groupes, sont ravis de sortir de la classe ou de la maison. 

Ils apprennent à reconnaître les arbres, les plantes, les insectes, les oiseaux, construisent des cabanes, prélèvent l’eau d’un lac pour l’analyser… Avec un peu de créativité, toutes les matières du programme peuvent être enseignées dans un parc ou une forêt.  

Tout cela est excellent pour la santé, la joie de vivre, la confiance en soi et l’autonomie des enfants. Et, parce que tout leur corps est actif durant cet apprentissage, on constate qu’ils se souviennent mieux des leçons données en plein air.

Gageons que, même après la pandémie, l’école buissonnière danoise aura encore de beaux jours.  

Slim Allagui – Le Figaro – 29 avril 2021

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