Il a vécu en Grèce, de 580 à 495 avant notre ère. Tous les collégiens connaissent son fameux théorème. Il était « péripatéticien » c’est-à-dire qu’il enseignait en marchant. Les textes de lui qui nous sont parvenus ont été rédigés par ses disciples. 

Il était réputé tout savoir : l’arithmétique, l’astronomie, la géométrie, la médecine, la musique, la science politique, la théologie… Il expliquait que les différents domaines de la connaissance ne sont pas des disciplines distinctes mais des approches différentes d’une réalité globale. 

Bien plus tard, Max Weber ne dirait pas autre chose : « Un savoir spécialisé est une technique, il n’enseigne que des moyens techniques. Aucune spécialité scientifique ni aucune connaissance scientifique, si importantes soient-elles, ne livre de vision du monde. » (Lettre à Else Jaffé, 19 septembre 1907, Gallimard 2016). 

De nos jours, nous avons conscience de disposer d’un immense patrimoine, celui de nos cultures, de notre histoire, de la connaissance. Aucune spécialité, si primordiale se croit-elle, ne doit prendre le pas sur les autres. La complexité du réel ne peut être appréhendée à partir de la seule juxtaposition des disciplines. 

L’antique notion de synthèse, que seuls les chimistes ont su mettre en application dans leur domaine, devient peut-être la référence fondatrice pour aborder les situations de notre époque. 

Armand Braun 

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