Pour se préserver de l’angoisse que suscitent forcément les informations épouvantables concernant la nature, il est recommandé de collectionner les bonnes nouvelles que l’on peut trouver sur le sujet. L’espoir n’est pas la permission de ne rien faire mais un rappel du fait qu’il ne faut pas abandonner.

Des créatures que l’on pensait perdues à jamais ont encore une chance. Certes nous sommes engagés dans une extinction massive, avec au moins un million d’espèces en voie de disparition, mais il arrive qu’une minuscule bonne nouvelle apparaisse parmi toutes les mauvaises.

Ainsi on pensait que la dernière tortue à carapace molle Swinhoe s’était éteinte en 2019, mais on vient de repérer une femelle dans un lac du Vietnam. Et une autre tortue à carapace molle, la tortue géante de Cantor, que l’on croyait aussi éteinte, réapparaît au Cambodge. Et on a revu à Bornéo l’Akalat à sourcils noirs qu’on n’avait pas aperçu depuis 1850.

Et des espèces inconnues n’en finissent pas de surgir, telles cette chauve-souris orange vif à ailes noires en Guinée, des baleines bleues un peu différentes de celles qu’on connaît dans l’Océan Indien, une nouvelle espèce de singes en Myanmar, un serpent vert très spectaculaire en Inde… Toutes appartiennent à des groupes rares, en danger d’extinction, et nous rappellent qu’il est urgent de préserver ce qui subsiste encore.

L’homme, cette espèce à gros cerveau, est-il capable d’imaginer des moyens de sauver ce qui peut encore l’être ou est-il lui-même une espèce en voie d’extinction ?

Margaret Renki – International New York Times – 15 mars 2021
https://www.geo.fr/environnement/lakarat-a-sourcils-noirs-un-oiseau-pas-vu-depuis-170-ans-redecouvert-a-borneo-203883

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