Les pets et rots des ruminants contiennent du méthane. Certes le méthane est moins abondant et persistant que le dioxyde de carbone, mais il contribue fortement au réchauffement climatique. Les scientifiques estiment qu’il est, depuis la Révolution industrielle, responsable à hauteur de 30% du réchauffement climatique. La Nouvelle-Zélande, qui ne compte que 5 millions d’habitants mais 26 millions d’ovins et plus de 6 millions de bovins, est particulièrement concernée. Le pays est gros producteur et exportateur de lait, viande et laine. 

Cette particularité a donné à la Première ministre du pays, Jacinda Ahern, l’idée d’une nouvelle taxe « écologique » d’ici à 2025. Mme Ahern fait valoir que cet impôt pourrait contribuer à réduire l’émission des gaz à effet de serre en convainquant par exemple les éleveurs de changer l’alimentation de leur bétail et de vendre plus cher des produits plus « vertueux ». 

Dans l’immédiat cette annonce a provoqué une grosse colère des éleveurs déjà touchés par les tempêtes et sécheresses. Pour eux, « c’est la politique qui pue, pas les vaches ». Ils ont, accompagnés d’autres professions du secteur agricole et de maires de leurs communes, convergé par milliers au volant de leurs tracteurs vers les grandes villes de l’archipel pour manifester contre cette taxe punitive qui « mord la main de qui nourrit le pays ».

AFP 20 octobre 2022

Lire à ce sujet la brève « masques à vaches »

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