Du 31 mars au 28 mai, se déroulera l’appel à candidature des futurs astronautes européens. S’ensuivra un long processus de sélection pour aboutir d’ici à octobre 2022 à une liste de quatre à six élus. Leur mission : des séjours de six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ou du Lunar Gateway, la future station spatiale en orbite lunaire qui pourrait entrer en service en 2026. Les femmes sont très fortement incitées à candidater.

L’âge maximum est fixé à 50 ans. Seuls les titulaires d’un Bac + 4 scientifique seront habilités à postuler. Il faudra également justifier d’une expérience d’au moins trois ans dans le domaine des sciences naturelles, de la médecine, de l’ingénierie, des mathématiques ou de l’informatique. Mais, dans l’avenir, « nous aurons sûrement besoin de poètes dans l’espace pour décrire la beauté de ce que l’on voit, et même des journalistes », assure un astronaute italien. Des diplômes de plongée, de pilote, d’escalade ou de parachutisme sont aussi une vraie plus-value. Autrement dit, des aptitudes permettant de faire place à des situations compliquées, dans un milieu hostile, à 400 km de la Terre pendant plusieurs mois. Première historique, la sélection est également ouverte aux personnes atteintes d’un handicap en dessous du genou ou de petite taille.

Enfin, une vingtaine de places seront prévue des « réservistes », ce qui permettra aussi d’éviter que les principaux pays contributeurs (l’Allemagne, la France et l’Italie) n’aient aucun représentant dans cette promotion.

Vincent Bordenave – Le Figaro – 17 février 2021
Lien avec la brève « Confinements extrêmes » de janvier 2021

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