Nulle part ailleurs que dans les Galapagos vous ne pourrez découvrir des plages de sable blanc sans un hôtel, nager en compagnie des lions de mer, faire du kayak au milieu des flamands roses, observer les tortues géantes ou vous amuser de la parade nuptiale des fous à pied bleu… mais faites-le avec conscience et prudence. Le parc national équatorien des Galápagos, qui abrite une faune et une flore uniques au monde, peut accueillir sous certaines conditions des touristes précautionneux et en nombre limité. 

Oui, un tourisme respectueux de l’environnement dans des régions fragiles, c’est possible. C’est même devenu un argument de vente pour des tour operateurs. 

Ainsi, le croisiériste qui a, en 1960, inauguré les premières expéditions en Antarctique hors recherches scientifiques affiche sa neutralité carbone et ne sert à bord que des fruits de mer pêchés localement et qui ne sont pas en danger. Un autre, pour ses croisières d’été au Groenland, au Canada et autres lieux du grand nord, parcourt les régions polaires en bâtiment hybride et emploie des chefs Inuits dans les cuisines du bord. Pour ses excursions mêlant aventure et initiation culturelle en Afrique et en Amérique du Sud, un organisateur privilégie des sociétés locales de safaris et met l’accent sur les réalisations environnementales des régions visitées. Un autre encore réussit des voyages de découverte de la nature zéro émissions de carbone et zéro déchets dans le parc naturel de Yellowstone.

Mais attention à ne pas confondre souci de l’environnement et greenwashing. Si l’on vous propose par exemple des bons au bar en échange du renoncement à faire faire le ménage de votre chambre pour ne pas gaspiller eau et kilowatts d’aspirateur, refusez : de maigres économies d’énergie ne valent pas qu’on mette en danger l’emploi des gens. 

Elaine Glusac – International New York Times – 6 septembre 2022
https://www.youtube.com/watch?v=lcPHFQP9GN0&ab_channel=NatGeoWILD

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