Pour l’école, la ligne « Buzz l’éclair » dessert les arrêts « Woody », « Pile-Poil », « Zurg » et « M. Patate ». A chaque station, son panonceau orné du dessin d’un bus ventru, avec des pieds à la place des roues. Depuis 2009, c’est en pédibus que se déplacent une vingtaine d’élèves de Marolles-en-Brie (Val-de-Marne). Trois lignes serpentant entre quartiers pavillonnaire et centre-bourg, des horaires précis de passage, des parents en tenue fluo qui se relaient pour accompagner, et le cortège peut cheminer de bon matin jusqu’aux portails des écoles maternelle et élémentaire. Le parcours le plus long est de 1,2 kilomètres et dure une demi-heure.

Ce système de ramassage scolaire pédestre a été mis en place par une ingénieure agronome à la retraite qui l’a découvert en Suisse. Il ne présente que des avantages : « Les enfants marchent tranquillement, ils voient les arbres fleurir dans les jardins, ils s’aperçoivent que la pluie n’est pas un problème, ils arrivent éveillés et heureux en classe. Cela redonne vie aux rues, certains grands-parents se mobilisent pour encadrer, d’autres saluent les enfants qui passent, l’entraide se développe entre les plus petits et les grands du cortège. »

Douze millions d’élèves, de la maternelle au lycées, se déplacent au moins deux fois par jour, quatre à six fois par semaine, trente-six semaines par an. Trop nombreux sont encore les écoliers qui font ce trajet très court assis dans la voiture de leurs parents. Les 19 et 20 octobre se tiendra à Lyon la rencontre territoriale de l’écomobilité scolaire en faveur de laquelle se mobilisent de plus en plus de personnes et de municipalités. 

Le ramassage scolaire à pied ou en vélo est une bonne solution pour surmonter le problème du manque de chauffeurs de cars, pour décarboner les villes et pour inciter à bouger des enfants qui, au détriment de leur santé, ne sont restés que trop immobiles devant leurs écrans pendant le confinement.

Pascale Krémer – Le Monde – 11 septembre 2022
Mobiscol.org

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