« Le premier ministre a fait une brève apparition sur le petit écran pour rappeler aux citoyens les principaux points du plan de sauvegarde.
« Demain, tous les Français sauront que les consommations d’électricité et de gaz devront être réduites de 50% ; l’éclairage des appartements sera réduit de moitié ; un seul appareil ménager pourra être utilisé, les propriétaires de voitures ne disposeront plus que de vingt litres d’essence par mois et par véhicule. Les allocations de fuel pour le chauffage des appartements privés et des locaux commerciaux seront réduites de 50% ; l’éclairage public sera limité au minimum, les émissions de TV cesseront à 22 heures, deux chaînes seulement resteront en fonction. Les travailleurs étrangers seront priés de regagner leur pays d’origine dans des délais relativement brefs, les entreprises verront leurs possibilités de production étroitement bridée, l’impôt sur le revenu est augmenté, les cotisations de la Sécurité sociales seront reconsidérées. »
Vous vous étonnez de cette annonce, que vous redoutiez ! Vous vous étonnerez vraiment quand vous apprendrez qu’elle est tirée telle quelle d’une œuvre de fiction rédigée en 1984, une dizaine d’années après le choc pétrolier de 1973, par un certain François Feder, pseudonyme d’un écrivain entouré d’une équipe de prospectivistes d’Electricité de France et de la SICS.
L’action du livre se situe en France en 2021 !
François Feder – La crise ultime… Et si le pétrole manquait pour de bon ! – Economica – 1984