Solliciter les marchés pour sauver les rhinocéros. Telle est l’idée originale sur laquelle planche actuellement la Banque mondiale, à travers des wild life bonds, des obligations finançant la préservation de la vie sauvage. Un projet monté en coopération avec le Rhino Impact Investment Project, de la Zoological Society de Londres, et des réserves naturelles sud-africaines. 

Il s’agit d’allouer 45 millions de dollars à deux réserves naturelles d’Afrique du sud qui ont pour mission de protéger les rhinocéros noirs, traqués pour leur corne aux prétendues vertus aphrodisiaques en médecins chinoise. Leur population mondiale est passée de 65.000 individus il y a cinquante ans à moins de 5.500 aujourd’hui.

Les investisseurs récupéreront leur capital au bout de cinq ans et toucheront une rémunération qui sera fonction de l’atteinte ou non d’un objectif : un taux de progression annuelle de 4% de la population des rhinocéros dans les réserves concernées. 

En cas de succès, l’opération pourrait être étendue à la protection d’autres espèces menacées, comme les lions, les tigres, les gorilles ou les orangs-outans. 

La première émission de ces bonds devrait avoir lieu avant la fin du trimestre.

Guillaume Benoit – Les Echos – 19 avril 2021 

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