Le Dr. Nancy Knight, dirige la division de Protection globale de la santé au sein du CDC (Center for Disease Control and prevention). À ce titre, elle est, depuis une vingtaine d’années, missionnée par les États-Unis pour aider des pays comme le Nigéria, le Kenya, l’Afrique du Sud, à mettre en place et développer des politiques de santé publique.

« Nous travaillons avec chaque pays sur des aspects cruciaux des systèmes de santé : nous leur permettons de développer des structures adéquates, avec des laboratoires fiables, une surveillance efficace des maladies et nous formons des experts en épidémiologie, véritables détectives de la santé.

« Sur notre planète interconnectée, les gens et les choses voyagent très vite de pays en pays. Une personne peut quitter son village, n’importe où dans le monde, et se retrouver moins de 36 heures plus tard à l’autre bout du monde. Et cela entraîne un risque de grande mobilité pour les maladies à travers les pays et les continents.

« Bien sûr, c’est assez effrayant. Surtout lorsqu’on découvre la présence d’une nouvelle maladie dont on n’avait jamais entendu parler. Mais il est indispensable de la détecter le plus rapidement possible.

« Il faut être équipé pour l’identifier, alerter et mettre en garde, arrêter ou au moins ralentir sa propagation. Il y a des précautions basiques qu’il est toujours utile de rappeler aux voyageurs : se renseigner et être à jour dans ses vaccins, ne se rendre dans les pays susceptibles d’être victimes d’une nouvelle pandémie que si c’est vraiment indispensable, en tout cas jamais lorsqu’on a la santé fragile et avoir en tête qu’il y a encore des régions du monde où l’accès aux soins est difficile.

« Ce sont les avertissements que nous avons diffusés à l’époque du SARS en 2003 et que nous renouvelons aujourd’hui à propos du Coronavirus. »

Nancy Knight – Propos recueillis par Tariro Mzezewa – International New York Times – 18 février 2020

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