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L’actualité est effroyable. Étonnamment pourtant, 2023 a peut-être été sur un certain plan la meilleure année pour l’humanité. C’est ce qu’affirme Nicholas Kristof dont toute la carrière de journaliste de terrain et d’opinion consiste à couvrir génocides, guerres, pauvreté, violation des droits humains.

Longtemps la moitié des enfants de la planète décédaient avant d’atteindre l’âge de 15 ans. Cette proportion a décliné régulièrement depuis le XIXe siècle et sur ce plan 2023 a peut-être été la meilleure année dans toutes l’histoire du monde. D’après l’ONU le taux de mortalité infantile a été au plus bas cette année-là (3,6% des enfants avant l’âge de 5 ans). Bien sûr, cela signifie que 4,9 millions de jeunes enfants sont morts cette année-là, mais c’est 1 millions de moins qu’en 2016.

L’extrême pauvreté a aussi diminué. Elle touche encore 8% de l’humanité à travers le monde. Mais 100 000 personnes sortent de l’extrême pauvreté chaque jour. En conséquence, ils ont enfin accès à de l’eau saine, ils peuvent nourrir et éduquer leurs enfants, se procurer des médicaments.

Ces chiffres généraux ne sont en rien une consolation pour ceux qui ont perdu un enfant, sont victimes de la guerre ou frappés par une catastrophe climatique. Mais cela prouve que si nous nous en donnons la peine, nous pouvons accomplir de grandes choses, que le progrès est possible. Ainsi deux effroyables maladies, la polio et la dracunculose sont sur le point d’être éradiquées. De nouveaux vaccins contre la bronchiolite et la malaria ont été mis au point.

Considérer tout cela peut nous aider en 2024 à aborder avec courage tous les drames et toutes les souffrances.

Nicholas Kristof – International New York Times – 2 janvier 2024

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