Comme tu es lente à faire la paix,
Comme tu es prompte à faire la guerre.
Cette promptitude fait tarder mon bonheur
Et cette lenteur hâte mon trépas.
L’amour avec toi ne va pas sans l’absence
Et l’un à l’autre ils se donnent la main.
Elle est le monstre dévorant qui hante
Les eaux de l’océan de l’amour.
Les larmes dans mes yeux me cachent ta face
Et les sanglots m’empêchent de parler.
Le soleil auprès de ton front n’est qu’obscure poussière
Le rubis auprès de tes lèvres n’est que vil caillou.
Jamais on n’a vu aux temples des brahmes
Divinité pareille à toi ni dévot pareil à Khosrovâni
Khosrovâni, poète persan (vers le Xe siècle)