Librement inspiré de Jean-Charles, La Foire aux Cancres (Calmann-Lévy 1962)

 

C’est un phénomène que l’on observe à travers le monde entier : l’impression que l’enseignement primaire et secondaire décline. Nous disons bien « l’impression », car beaucoup de données nous restent ignorées, par exemple où, sur ce plan, en est réellement le continent asiatique. 

Cette impression persiste et s’aggrave. Nous ne sommes ni des adorateurs des explications par la pandémie, ni des admirateurs forcenés des statistiques internationales, ni des résignés des réseaux sociaux. Il se passe quelque chose, que nous ne savons pas interpréter. 

Quelque chose ? Quoi ? Nous nous contenterons de nous référer à des faits avérés en Europe et aux États-Unis, là où le progrès en matière d’éducation avait, depuis le XIXe siècle, suscité au contraire la fierté. La baisse de niveau s’observe dans toutes les disciplines, plus particulièrement dans deux d’entre elles qui, chacune dans son domaine, sont particulièrement symboliques : les mathématiques, fondement de la connaissance scientifique ; l’histoire, socle de la conscience que chacun peut avoir du temps commun de la société. L’effacement, même relatif, de ces disciplines nous ramènerait dans cette condition que la plupart de nos frères humains ont si longtemps et si universellement connue : l’ignorance, mère de la soumission. 

Nous nous abstiendrons de présenter des recommandations. D’autres s’en chargent… avec le succès relatif que l’on sait. Nous nous bornerons à rappeler que de la résolution de ce problème dépend l’avenir du monde. 

Prospective.fr

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