Au classement Pisa des meilleurs établissements éducatifs secondaires du monde, le Canada arrive sixième. Les élèves canadiens sont parmi les meilleurs en lecture, sciences et mathématiques. Et cela grâce aux méthodes pédagogiques fondées sur l’apprentissage par résolution de problèmes. 

Face à des exemples concrets, les élèves doivent eux-mêmes trouver le chemin vers la solution en mobilisant plusieurs matières simultanément, par exemple la géométrie, l’algèbre et le calcul de probabilités. Ils émettent des hypothèses, expliquent leurs raisonnements, argumentent leurs choix. Ainsi, comment une navette spatiale va-t-elle retrouver le chemin vers la Terre ? Comment arrêter des voyous qui déversent du pétrole dans les océans ? 

Chaque année, les élèves et leurs professeurs s’engagent dans un ou deux projets plus complexe, dans le cadre desquels pratique et théorie fonctionnent ensemble. 

Par exemple, sur la base des prix et des calories relevés dans la petite épicerie du quartier, établir un budget pour une alimentation équilibrée. 

Un élève témoigne : « Lorsque j’ai fabriqué un appareil photo, j’ai utilisé des théories de l’optique sans le savoir. J’ai appris sur le tas et ensuite notre professeur nous a enseigné les lois et les théorèmes. C’est grâce à cette méthode d’apprentissage que je me souviens encore aujourd’hui de ce que j’ai appris il y a trois ans. »

La méthode et les outils, y compris des ordinateurs portables à disposition, sont les mêmes dans tous les établissements. Un soutien supplémentaire est prévu pour les élèves en difficulté. Pas de redoublement, mais un rattrapage dans les matières faibles l’année suivante. 

Donc : l’égalité des chances, la concrétisation des apprentissages, la mutualisation des savoirs, le travail en équipe et une certaine liberté dans l’enseignement.

Pauline Jacot – Les Echos – 22 août 2022
Crédit Photo: Stock Unlimited

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