Il est couramment question de la diversité des genres, des appartenances ethniques, des origines sociales, des orientations sexuelles et des âges, au point que les lieux de travail tendent à ressembler à des castings de séries télévisées. S’y ajoute maintenant la neurodiversité. Celle-ci impose de prendre en compte les différences neurologiques de la même manière que les autres critères de diversité humaine. Ces différences incluent la dyspraxie, la dyslexie, le trouble de l’activité, l’autisme… Les open-space et les processus de recrutement destinés à évaluer les compétences sociales et les traits de personnalité pénalisent terriblement les individus « neurodivergents ».

Des entreprises commencent à entrevoir le potentiel de ces profils et à créer à leur intention des programmes spécifiques. Ces personnalités apportent souvent de nouvelles perspectives dans la résolution des problèmes. Les autistes, par exemple, excellent souvent dans l’élaboration et l’analyse de données. Le mode de pensée des neurodivergents, inaccessible aux autres, leur permettent d’identifier des problèmes que d’autres ne perçoivent même pas et d’avancer des solutions originales.

Ainsi, aux États-Unis, où 84% des autistes ne trouvent pas de travail, il est une start-up, Ultratesting, employant 75% d’autistes qui de ce fait possède une longueur d’avance dans son domaine.

Laëtitia Vitaud et Jérémy Clédat, auteurs de Welcome to the Jungle (Ed. Vuibert) – Les Échos – 27 août 2020

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