Si vous habitez Paris ou que vous en avez fait la visite, impossible de les louper, les petites mosaïques de l’artiste Invader. Les premières, en 1996, furent inspirées par le jeu « Space Invaders », d’où le nom de l’artiste. Depuis, elles sont près de 1500, représentant tantôt un petit alien tantôt un autre motif, disséminées aux quatre coins de la capitale et dans 79 villes à travers le monde.   

Se définissant lui-même comme un hackeur de l’espace public, Invader propage un virus de mosaïques dans les villes qu’il investit et poursuit son action.  

Cimentées sur les murs des immeubles, les ponts, les monuments, les œuvres sont faites de petits carreaux pour salles de bain, qui de loin ressemblent à des pixels. Elles explorent toutes sortes de thèmes de la pop-culture, du cinéma et des arts.

Ces petites mosaïques ont leurs fans. Ces derniers organisent des jeux de piste à leur recherche. Et ils forment des brigades pour réparer celles qui sont endommagées. 

Si vous cherchez Invader sur Internet vous trouverez un nom et une courte biographie. Mais sont-ils exacts ? Son activité est en principe illégale : il s’est fait prendre en collant une mosaïque sur une église mais a réussi à en introduire dix à l’intérieur du Louvre. Invader protège son anonymat et ne répond que masqué aux interviews. 

Zig Zag Paris
Catherine Porter – International New York Times – 14 février 2023

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