Les jours sans toi n’ont pas de fin

Ainsi

Lente est la nuit quand par les rues désertes

Erre sans but

Un homme que la faim dévore

Tu es le pain de l’âme qui nourrit ma vie

Dors

Je veille

La nuit me sera brève à travers ton sommeil

Rêve

Je veille

Et je viens te border comme on borde une enfant

Pour protéger du froid ton corps qui s’abandonne

La traversée d’un songe frissonne ta paupière

Doux ton souffle murmure

Eau du torrent des rêves

Il se fraye un chemin parmi ces cailloux blancs

Les pierres de tes dents

Mais déjà le jour indiscret

Chasse l’obscurité où je veillais sur toi

Bientôt s’annonce une journée sans fin

Tu seras loin de moi

                                                                   Jean Recoing

Print Friendly, PDF & Email