Un seul degré de plus et c’est le climat de Toulouse qui se retrouve à Rennes. Alors, les agriculteurs devront s’adapter. 

S’adapter à la hausse des températures : remplacer les pommes et les poires par des kiwis, des pruneaux, des nectarines ; réintroduire dans les vignobles des cépages oubliés, andalous, catalans ou grecs ; planter des oliviers et des abricotiers de ce côté-ci de la Méditerranée, et des vignes dans les Hauts-de-France. 

S’adapter à la sécheresse : piocher dans les collections de blé semé dans les oasis sahariennes ; changer de fourrage ; préserver davantage l’humidité des sols en renonçant au labourage ; réutiliser les eaux usées comme cela se fait déjà dans les pays à fort stress hydrique comme l’Espagne ou Israël ; réinventer l’élevage laitier. 

Le paysage agricole français se métamorphose déjà et c’est à ce prix qu’il survivra. 

Eric de la Chesnais – Le Figaro – 26 février 2023

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