Les industriels américains ont assez bien réussi à préserver leurs activités malgré le Covid. Mais ils n’ont toujours pas assez de personnel et toutes les étapes du processus de production et d’expédition en subissent les effets, au moment même où la demande reprend.

Le Covid a dissuadé une partie de la population de rechercher du travail. La proportion des Américains au travail ou à la recherche d’un travail est retombée au niveau de la fin des années 1970, ce qui se traduit par le manque de 3,8 millions de travailleurs. L’absentéisme peut atteindre 20%. Les demandes d’inscription au chômage se situent actuellement à 790 000, certes beaucoup moins que les 7 millions du mois de mars mais quatre fois plus que la moyenne d’avant la pandémie. Et, l’impact du Covid étant mondial, les livraisons de composants en provenance d’Europe, de Chine et d’ailleurs en Asie font elles aussi défaut. D’autres facteurs jouent également : la montée des offres d’emploi liées au commerce sur Internet, mieux rémunérées que le travail en usine, les comparaisons que font les gens avec le travail en hôtel ou en fast-food, les absences causées par le Covid ou par les obligations familiales telles que la garde d’enfant.

Les entreprises se battent pour recruter. Dans le Wisconsin, où le Covid a fait un retour en force, les entreprises ont augmenté de 25% les salaires des nouvelles recrues. Et les jeunes femmes déterminent elles-mêmes leurs horaires de travail.

La plus récente tendance consiste à engager des étudiants qui travaillent 12 h de suite pendant le week-end et à transférer des cadres, entre autres des comptables, des managers et des directeurs de magasin, sur les lignes de production.

Sharon Terlep, Ben Foldy et Bob Tita – The Wall Street Journal – 9 janvier 2021

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