La Station spatiale internationale (ISS), à 400 km de la Terre, est devenue un outil formidable d’observation des déplacements de la faune. Grâce à lui, les scientifiques peuvent désormais suivre les voyages des oiseaux migrateurs sur de longues distances et même les déplacements de créatures beaucoup plus petites, y compris des insectes.

Alors que le changement climatique et la destruction de l’habitat animal bouleversent la planète, le dispositif nommé ICARUS va permettre aux biologistes et aux managers de la vie sauvage de découvrir des données dont nous n’avions même pas idée.

En Italie, ils ont vu comment les animaux de la ferme, les vaches, les oies, les chèvres, pressentent les tremblements de terre et les éruptions volcaniques plusieurs heures avant qu’ils ne se produisent. En Chine, comment le changement de température de l’épiderme des canards peut prédire l’arrivée d’une pandémie.

Des capteurs dont sont équipés certains animaux enregistrent tout le parcours de la vie d’un animal et envoient les données à l’ISS. Ce dispositif est comparable à celui d’une application qui sur un smartphone permet de compter, par exemple, des voitures sur une autoroute.

Le grand projet de Martin Wikelski, le patron d’ICARUS, est de relier une personne à un animal : « si vous dites que 3 000 lions sont morts, personne ne s’y intéresse, mais si c’est le lion que vous parrainez, le regard change. »

Jim Robbins – International New York Times – 11 juin 2020
https://www.youtube.com/watch?v=4m07_fstqCc

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