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Chaque année, à la fin de l’automne, la pollution de l’air dans les métropoles indiennes atteint des pics extrêmes. En 2019, l’Inde a déploré 1,6 millions de décès prématurés dus aux microparticules. Les respirer c’est les faire entrer dans les poumons d’où elles passent dans la circulation sanguine. À New Delhi, la capitale, elles sont 30 fois supérieures aux limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Les autorités prennent des mesures : fermeture des écoles, restriction de la circulation, arrêt des chantiers. Les athlètes ont provisoirement arrêté de s’entraîner pour la Coupe du monde de cricket car autrefois il leur arrivait de vomir en plein match. Les autorités essaient aussi de dissuader les gens de rouler à vélo et de pratiquer des exercices en plein air, de la marche au jogging matinal, en passant par la gymnastique. En vain : les 18 000 parcs et jardins de la région continuent d’attirer tous les matins des sportifs amateurs, qui préfèrent respirer du mauvais air que rester enfermés.

Et puis, il faudrait d’abord réduire la pollution elle-même. Et c’est un peu tard, remarque Meenu Vasishth, professeur de yoga, qui exerce dans le célèbre Lodhi Garden, créé par les Britanniques en 1936. « C’est comme de commencer à creuser un puits quand les gens autour meurent de soif ». 

Sameer Yasir – International New York Times – 17 novembre 2023

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