On appelle neuroatypiques des personnes à haut potentiel intellectuel (HPI), ou souffrant d’autisme, de troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie), de troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Trop de bruit, de couleurs, de lumière, d’odeurs, les rendent vite anxieuses. Le monde de l’entreprise avec ses open space, ses rythmes, ses interactions sociales, la nécessité souvent de prendre les transports en commun, tout les perturbe et les agresse. 

Stigmatisées pour ce manque de sociabilité et leur comportement, elles ont donc du mal à trouver un emploi. 

Pourtant, pourvu qu’on respecte leur différence et qu’on leur permette de travailler dans certaines conditions –  un éclairage plus doux, une salle conviviale en couleurs pastel, avec peu de passage et proche d’un lieu de repos – les personnes neuroatypiques constituent un vivier de talents pour les entreprises. 

Leurs compétences exceptionnelles peuvent trouver à s’appliquer dans le numérique, l’ingénierie, les jeux vidéo, l’intelligence artificielle… C’est ce que souligne Pierre Escaich, directeur du développement de Massive, une filiale d’Ubisoft, père de deux garçons diagnostiqués TDAH et HPI et lui-même TDAH. Il a créé un groupe d’échange sur la neurodiversité qui rassemble déjà 220 personnes dans une quinzaine de pays. 

Les neuroatypiques, explique-t-il, « font preuve d’une grande créativité, de beaucoup d’imagination. Leur capacité à voir en 3D est supérieure à la moyenne. Ils voient avec des scènes, des couleurs, des filtres différents. Les autistes surtout sont capables d’intégrer beaucoup d’informations et de détecter des schémas. C’est tout sauf un handicap ! »

Sophy Caulier – Le Monde – 16 décembre 2021

Lire à ce sujet la brève « Inclusion… » et la brève «La neurodiversité en entreprise ».

https://aspie-friendly.fr/

https://www.youtube.com/watch?v=1DrdJbA1H50&ab_channel=AntoineMovies

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